Trajet :
Autoroute A16 direction Dunkerque, sortie 23, autoroute A16 direction Calais, sortie 52b. Ligne 9 Calais Dunkerque arrêt Bourbourg.
Description :
Petits jeux en famille. Munis d'un livret et de codes secrets, déambulez dans la prison afin de déchiffrer des énigmes et aider sa gardienne à retrouver la mémoire.
Description Longue :
Bourbourg peut s'enorgueillir de posséder l'une des dernières prisons de l'Ancien Régime en France! Situé au coeur de la ville, le bâtiment n'a pas changé depuis le XVIIIe siècle, époque où se côtoyaient petits délinquants et criminels. La présence d'une prison à Bourbourg est très ancienne / comme toutes les communes de Flandres, elle existe dès lors que le magistrat qui administre la ville a le pouvoir de rendre la justice. Les archives témoignent de la présence aux XIVe et XVe siècles d'une rue des prisons, mais n'attestent pas de la situation précise du bâtiment. Ce qui est sûr, c'est que le 14 novembre 1539, Marie de Luxembourg, dame de Bourbourg, achète l'immeuble situé à cet emplacement pour en faire une prison. On y trouve alors malfaiteurs de tout poil. Le gardien ou geôlier, y vit avec sa famille, et a pour fonction de saisir les biens des prisonniers au profit du seigneur et de leur fournir le pain. Très vite, des réparations s'imposent au bâtiment mais faute de moyens, elles ne sont effectuées que dans les années 1730 (d'où le chronogramme anno1733 en façade). Pas suffisant puisqu'en 1735, huit prisonniers s'évadent par un trou en façade! De nouvelles réparations ont lieu en 1753-1754, et figurent sur un plan conservé à l'intérieur du bâtiment. La construction d'une nouvelle gendarmerie en 1873-1874 avec des chambres de sûreté, et surtout l'insalubrité des lieux, entraînent l'abandon de la prison. Seuls s'y retrouvent ivrognes ou gens relevant du tribunal de simple police. Aujourd'hui, le visiteur peut découvrir cellules à l'étage, et cachots à double porte en chêne en sous-sol. Une plongée inédite dans l'univers carcéral de l'Ancien Régime.
