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N° PA59000213 - monument et crypte aux morts

Mis à jour le 29-05-2023
Ecole
Adresse :
116 rue du général Leclerc
 
59120 Loos-lez-Lille
Fiche officielle
Propriétaire :
propriété de la commune
Auteur :
Lhermitte Fidèle (architecte);Walare Alexandre (architecte);Gaudin Jean (mâitre-verrier et mosaïste);Mathiot Albert (entrepreneur)
Siècle :
1er quart 20e siècle
Date :
2022/03/31 : inscrit MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Historique :

"""La crypte aux morts de Loos, qui commémore les pertes de la Première Guerre Mondiale, se compose de deux parties : en surface un monument d'un style assez convenu (un obélisque en granit), et partie souterraine la crypte qui fait office de carré militaire, où sont rassemblés les corps des soldats rapatriés à la demande des familles. La question du devenir des corps des combattants faisait en effet débat depuis le début de la guerre, où pour la première fois le règlement prévoyait une sépulture individuelle pour tous (et non plus uniquement pour les officiers). La loi de finances du 31 juillet 1920 règle la question en prévoyant à la fois que les familles peuvent demander la restitution du corps des soldats morts pour la France aux frais de l'État, et que les soldats non réclamés seront regroupés au sein de cimetières militaires sur les lieux des combats. A Loos, sur 368 combattants reconnus morts pour la France, 133 font l'objet d'une demande de rapatriement, qui ne peut aboutir que si le cimetière est en état de les accueillir. Cette question se mêle à celle du monument aux morts, et la municipalité décide de regrouper les deux projets en surmontant la crypte d'un monument. C'est l'architecte Fidèle Lhermitte qui est l'auteur du projet approuvé en mai 1922, mais les variations du programme souhaitées par le maire et les malfaçons dont il tient l'architecte responsable entraine son remplacement par Alexandre Walare. Celui-ci achève le monument sur les dessins de son confrère, et conçoit les aménagements du petit jardin qui l'entoure. L'élément le plus intéressant de la crypte est son décor, dû au maitre verrier et mosaïste Jean Gaudin. Il le réalise en insérant les tesselles dans l'enduit de ciment recouvrant les murs, lequel est coloré en rouge pour les parties hautes. Cette technique économique n'en est pas moins d'un beau rendu. L'iconographie reprend des motifs funéraires traditionnels (flambeaux, cassolettes d'encens, croix) et les associe à la palme des martyrs et aux lauriers des vainqueurs, pour commémorer ces victimes. Celles-ci ne sont pas que militaires : y figurent aussi deux civils fusillés par les Allemands. Ce qui explique sur l'inscription commémorative du pilier central l'appellation « morts pour la Patrie » et non « morts pour la France », laquelle était attribuée dans un premier temps uniquement aux militaires. Ce pilier central porte aussi les noms des soldats dont les corps n'ont pas été rapatriés, afin de commémorer au même endroit les présents et les absents. """